Albé - les Albégeois et les Albégeoises sont appelés : Kansterlegücker, ceux qui regardent dans l’armoire, ou d’Fansterlegücker, ceux qui épient par la petite fenêtre.
Artolsheim - les Artolsheimois et les Artolsheimoises : d’Groscheweckefresser, les bouffeurs de pain d’un sou.
Andlau - les Andlaviens et les Andlaviennes sont surnommés : d’ile, les hiboux
Baldenheim - Les Baldenheimois et les Baldenheimoises sont nommer : d’Sürmellichlappler, les lècheurs de lait caillé. Le nom du village raconte la légende, qui vient du fait que le diable y perdit un jour son chapeau, il refusa que l’on le lui rende, en disant “d’halten d’halten“, je suis pressé. Le village n’ayant pas encore de noms à cette époque, adopta cette onomatopée. Le sobriquet des habitants est Neschtgrügger, nous n’avons malheureusement pas trouvé de traduction pour ce sobriquet...
Barr - Les sobriquets des Barrois et des Barroises sont : d’Narre, les fous, d’Katzeköft, les têtes de chats, d’Sürmilichbich, les ventres pleins de lait caillé, d’Bankrottebuckel, faiseur de banqueroute, d’Bankrottisburger les citoyens en faillite, D’Lohkastreppler, les tasseurs de tan (tannerie) ou encore d’Bankrotebeckel, les bossus de la fallite.
Bassemberg - Bassembergeois et Bassembergeoises sont surnommés d’ Grabbe, les corbeaux.
Benfeld - Les Benfeldois et les Benfeldoises sont surnommés d’Müreabschisser, les chieurs de murs.
Bernardswiller - Les Bernardswillerois et les Bernardswilleroises sont appelés d’Mann dunkt au, l’homme trempe aussi.
Bernardvillé - Les Bernardvillois et les Bernardvilloises sont surnommés d’ Mohre, les truies noires, sales.
Bindernheim - les Bindernheimois et les Bindernheimoises sont surnommés d’Kohlebrenner, les brûleurs de charbon, ou d’Binderer mohre, les cochonnes de Bindernheim.
Bischoffsheim - Les Bischoffsheimois et les Bischoffsheimoises sont surnommés d’Käfer, les cafarts.
Blienschwiller - Les Blienschwillerois et les Blienschwilleroises : d’Geberibuckel, les bosses de montagnes.
Boersch - Le sobriquet donné aux Bœrschois et aux Bœrschoises est, entre autres, d’Essel, les ânes, car pour travailler aux champs et dans les vignes, les paysans utilisaient les ânes comme moyen de transport. Le vin produit à Boersch était appelé Esselsmilch, lait d’ânesse! Eselsakademie Bischoffsheim, village voisin, on disait couramment : Börschemer Studente brüela i-a ! les étudiants de Boersch crient tous i-a. en outre, dans la tradition orale, on raconte l’histoire suivante, témoignant de la soi-disante bêtise des habitants de Boersch : Un jour lointain, les membres du conseil municipal délibéraient en forêt sur le nombre d’arbre à abbattre, ils y trouvèrent un potiron. Comme personne ne connaissait l’objet, ils crurent qu’il s’agissait d’un oeuf pondu par quelque animal étrange et inconnu. Ils firent venir alors une vieille femme de la localité, qui après de longues discussions, accepta de s’assoir sur cet oeuf pour le couver. A un moment donné elle se leva, heurta maladroitement le potiron qui se mit à rouler sur le long de la pente de la colline. Nos braves bourgeois de Boersch soucieux de leur précieuse trouvaille, coururent par derrière en criant. Par le bruit apeuré, un lièvre sortit alors d’un tallis pour se auver loin, son apparition subite fit croire, qu’il venait de sortir du potiron couvé, éclaté et tout le monde se mit à crier : Haltet den Esel auf, arrêtez l’âne, ce qui ne réussit pas. Nos braves citoyens de Boersch perdirent ainsi leur potiron mais y gagnèrent un sobriquet. On les appellait encore d’Esselsohre, les oreilles d’âne, par les habitants de Heiligenstein et d’Obernai.
Boesenbiesen - Les Bœsenois et les Bœsenoises sont surnommés d’Linsespalter, les fendeurs de lentilles.
Bolsenheim - Les Bolsenheimois et les Bolsenheimoises sont surnommés d’Schnecke, les escargots, vu la lenteur de leur déplacements et le peu de vivacité de leur esprit.
Boofzheim - Les Boofzheimois et les Boofzheimoises sont appelés d’ Ochse, les boeufs ; d’Munnibutscher, éleveur de taureaux ; d’Murschisser, crotant des murs.
Bootzheim - Les Bootzheimois et les Bootzheimoises sont appelés d’kleine Barisser, les petits Parisiens.
Bourgheim - Les Bourgheimois et les Bourgheimois avaient la réputaiton d’être un population très active en train de remuer la lourde terre grasse de leur contrée ; on les surnomme à cause de cela d’Mohre, les truies noires, sales. La localité est dite Klein Bethlehem et Emmaüs. Parfois les habitants de Bourgheim sont encore appelés d’Knilzle, moucherons d’eau ou Notonecta Flauca.
Breitenbach - Ce village est situé au pied d’une montagne appelé Pélage, d’où les habitant, les Breitenbachois et les Breitenbachoises, les schlitteurs d’autrefois descendaient le bois, d’Balangsrüscher, glisseur ou schlitteurs du mont Pélage.
Châtenois - Les Castinétains et Castinétaines : d’Keschdebelzer, les niqueurs de châtaignes.
Dambach la Ville - Les habitants de ce bourg vinicole prospère, les Dambachois et les Dambachoises sont appelés d’Bäre, les ours. Les hommes y étaient réputés pour leur force physique. L’ours et le sapin des armoiries figuraient également sur le grand drapeau des conscrits qui, avant, et après 1870, le portaient en tête de cortège. Lorsque les conscrits de Dambach rencontraient ceux de Barr, ils s’affrontaient, ceux de Barr exigeaient d’eux du Bärenschmalz, de la graisse d’ours, ceux de Dambach, bien inférieurs en nombre, mais doués de grandes forces physiques, les rouaient alors de coups et les dispersaient sous les quolibets. Les habitants du Val de Villé les «Allemands, ou Ditschländer, d’habitude, les gens étaient les Allemands et ceux résidant au delà des Lorrains! Les Scherwillerois disaient des habitants de Dambach :d’Dambacher Bäre kumme stolz do here Hän alli roti Röck stinke wie die Böke, les paysans de Dambach déambulent très fièrement, ils portent des redingotes rouges et puent comme les boucs ! ou encore d’Dambacher Mohre hän Dreck in de Ohre hän spitzigi Schüäh laüfe alli im Deïfel züa ! Les truies de Dambach ont les oreilles sales portent des chaussures pointues et courent tout droit dans les bras du diable! Pourquoi a-t-on ajouté le mot Villé à Dambach? Parce qu’il existe un second Dambach au Nord de Niederbronn-les-bains.
Daubensand -Les sobriquets des villageois sont d’Schollenwoelfe, les loups des mottes, et d’Schollenwölf, loup du ban dit Scholle, car une partie du ban du village s’appelle Scholle. A Daubensand on ne cuit par ailleurs les crêpes que d’un côté !
Diebolsheim - Les Diebolsheimois et les Diebolsheimoises sont surnommés d’Bohne, les pois
Dieffenbach au Val - Les Dieffenbachois et Dieffenbachoises sont surnommées d’Eierkueche, les crêpes, d’Katzestecher, piqueurs de chats, ou encore d’Krottastecher’ ( les tueurs de crapauds )
Dieffenthal - Les Dieffenthalois et les Dieffenthaloises sont surnommés d’Manjeelstorze, trognons de bettes ou d’Manjeelstiel, tijes ou côtes de bettes, parce qu’ils consommaient ce légume de pauvres gens en grande quantité. Il paraît que l’on enduisait même les feuilles de bettes de beurre et que l’on s’en servait comme pansement pour les blessures à formation de cloques. Autrefois la localité ne possédait pas de poste de police ou un local d’arrêt. On disait alors : Werm d’Dieffethaler in’s Prison kumme, were sir unter e Fërbütt, sorte de grand baquet de vendangeur ou Herbschtbottich g’setzt. ce qui veut dire « Lorsque les habitants de Dieffenthal sont conduits en prison, il faut les assoir sous une grande cuve de vendangeur, faute de local d’arrêt.» Les habitants de Dieffenthal et ceux de Dambach-la-Ville ne s’entendaient guère et au moment des vendanges et du vin nouveau, de nombreuses rixes pouvaient éclater entre eux. Le prétexte à ces affrontements pouvait être l’évocation d’un combat épique, au détriment des gens de Dambach-la-Ville, entre ces derniers, promenant dans la forêt, un ours animal figurant dans leurs armoiries et ceux de Dieffenthal propriétaires d’un singe, également présent sur l’emblème de leur localité ! Les villageois de Dieffenthal témoignèrent sur serment que leur singe avait violemment attaqué l’ours et abîmé fortement ce dernier ! Réfugié au sommet d’un arbre, il se moquait, hilare, de sa victime blessée. D’où la colère compréhensible de la partie adverse !
Ebersheim - Les sobriquets donnés aux Ebersheimois et Ebersheimoises sont d’Krütköpf, têtes de chou et d‘Ëwer, verrats ou sangliers.
Ebersmunster - Le surnom Ebersmonastériens est d’Nasswäddel, queues mouillées, peut-être à cause des nombreuses innondations locales et des terrains marécageux du Ried. On dit qu’à Ebersmunter on peut voir près du Heidensträsslein, les traces d’une vieille fortification appelée Heidensschloss. L’ancien propriétaire de ce château fort soupçonnait sa femme d’infidélité. Faisant semblant de partir en voyage, il voulut la surprendre un soir en montant déguisé dans sa chambre à l’aide d’une échelle. L’épouse innocente et effrayée par cette apparition inconnue, tua son mari d’un coup d’épée. elle se suicida après avoir reconnu les conséquences de son gestes de défense. L’on raconte aujourd’hui encore que par des nuits calmes, le couple malheureux sillonne le ciel en carosse de cristal, poursuivi par une meute de chiens hurlants tout le long du Römerweg près de la localité.
Ehnwir - Voir Muttersholtz
Eichhoffen - Les Eichhoffenois et Eichhoffenoises portent le sobriquet d’Schnecke, les escargots.
Elsenheim - Les surnom des Elsenheimois et Elsenheimoises est d’Hübbele, mais personne ne sait traduire ni dire d’où sort ce nom.
Epfig - Epfigeois et Epfigeoises sont surnommés d’ribsand lecher, les lècheurs de sable, car l’on disait que des personnes d’Epfig venaient vendre du sable utilisé pour nettoyer les casseroles (kuntzthaffe)
Erstein - Les Ersteinois sont appelés d’Grabe, les corbeaux et D’Schneegäns, les oies des neiges. Une légende raconte que dans l’ancienne église du couvent encore debout au début du 19ème siècle, on célébrait été comme hiver une messe à 5h30 du matin. Une femme, trompée par un clair de lune vif, éclairant sa chambre se leva pour assister à l’office, croyant même être en retard. Elle s’habilla proprement et couru à l’église, aux fenêtres éclairées, d’où jaillirent les sons harmonieux de l’orgue. L’Eglise était pleine à craquer, le prêtre officiait à l’autel, des moines et des nonnes priaient, agenouillés dans le choeur. La femme, étonnée de ne reconnaître personne, s’assit à l’entrée et dit ses prières. Soudain, une obscurité complète fit place aux lumières de l‘église, tous les participants à la messe disparurent au moment des douze coups de minuit. La femme, effrayée se retrouva seule dans la nuit de l’édifice. D’autres personnes d’Erstein ont d’ailleurs assisté à cette messe-fantôme ou avaient vu les vitraux éclairés à cette heure inhabituelle.
Eschau - Les sobriquets des Escoviens sont Lochgucker, ceux qui regardent par un trou, Schofseckel, têtes de moutons, Gsetzgelehrte, imbus de leur connaissance des lois, cette dernière dénomination s’adresse à eux parce qu’ils avaient la réputation de décortiquer interminablement les textes et les lois, lors de procédures locales, Streitsüchtige Prozesskrämer, qu’il entamaient à la moindre divergence! On se moquait des gens d’Eschau en disant : D’Gsetzgelehrte, si han de Fade (ils ont le fil), ah les savants connaisseurs des lois, ils ont trouvé le fil conducteur ou la solution... Dans la région d’Eschau, citons la spécialité gastronomique que constitut les navets salés, Ascheuier Schofseckel, salaud d’eschau.
Fegersheim - Les sobriquets donnés aux Fegersheimois sont Bäre, les ours, Bärejäger, chasseurs d’ours et Bettelseck, besaces de mendiants. Les jeunes filles de Fegersheim portaient autrefois de magnifiques coiffes à grand noeud clair, fleuri surmontant de longues robes rouges, sans garniture de rubans dans le bas, des tabliers soyeux, des casaquins brochés recouverts de grands châles en soierie de Lyon, les jours de fête.
Fouchy - Les Fouchyssois et Fouchyssoises sont nommés d’Noirceux, noire chèvres
Friesenheim - Les Friesenheimois sont surnommés Linserspalter, fendeurs de lentilles, Schüttelwelleköpf, tête hirsutes couvertes de pailles courtes ou encore d’Griesbabschlacker, les lêcheurs de bouillie de semoule.
Gerstheim - Les Gerstheimois sont surnommés Hammelfleischfresser, gros mangeurs de viande de mouton, Kropflitt, persones affligées de goïtre, Gruxer, qui peinent pour tout ce qu’ils entreprennent, Riedseckel, lurons du ried, et aussi Di Hammelfleischfresser, les bouffeurs de viandes de mouton.
Gertwiller - Les Gertwillerois et Gertwilleroises sont surnommés Oschse, les boeufs, par les gens de Benfeld, qui leur reprochent d’avoir de grosses têtes. On les appelle encore Habsemer, qui veulent tout avoir, Diebe, voleurs, Zünhüpser, ceux qui sautent par dessus les clôtures, ou se glissent à travers les barrières. Lorsque quelqu’un veut être accepté dans la communauté villageoise, il lui faut d’abord prouver qu’il est capable de sauter par dessus une clôture, les épaules chargées d’un sac de pommes de terre, il donne ainsi la preuve de sa capacité de fuir avec un bien volé par exemple ! On dit encore Gertwiller Mohr, het dreck im de ohre, het’s leffele vergesse het mir d’r söj gfresse. La truie de gertwiller a des oreilles crasseuses comme elle a oublié sa petite cuillère elle mange avec les cochons.
Goxwiller - Les sobriquets donnés aux Goxwillerois de facture très réaliste : Bübber, ceux qui pètent, Bübbärch, culs qui pètent, Bubberschmier, producteurs d’un mauvais vin, provoquant des diarhées, Ewer, sanglier ou verrats, Knilzle, moustique d’eau.
Heidolsheim - les Heidulfois sont nommés Sigmundele mit di’m gestriffelte Buch qui veut dire petit Sigimont au ventre rayé.
Heiligenstein - Les habitants du village, les Heiligensteinois sont surnommés d’Strickler, ceux qui posent des collets, en vu de braconner, d’Bubber, fromages blancs , selon une expression locale typique, d’Essel, les ânes, d’Rückkörwler, porteurs des vestes matelassées sans manche, protégeant la chemise dans le dos et sur les épaules lors du transport par hottes et paniers, du fumier, dans les vignes, ou encore d’Trajmetzle, gilet de portage.
Herbsheim - Les sobriquets s’adressant aux Herbsheimois sont les suivants : d’Riedknittel, paysans trappus et grossiers du Ried, d’Mohre, les truies noires et sales, et d’Branconnier : «les braconniers» !
Hessenheim - d’Holzbirle, poire sauvage, pour le surnoms des Hessenheimois.
Heussern - Dans ce village existaient de nombreux bouilleurs de cru et on distillait une excellente eau-de-vie de questsches. Les habitants sont surnommés Schnpaguddere, outre les bombonnes à Schnaps ou eau-de-vie. Au 19ème siècle , jusque vers 1880, les villageois portèrent et vendirent leur eau-de-vie jusqu’à Saint Martin, en portant les bombonnes d’eau-de-vie dans les hottes sur le dos, dite Kräze. Pour fâcher les autochtones, on les appelait Krazi pour 2 raisons, d’abord le patron du village était saint Pancrace, puis on faisait allusion à l’eau-de-vie confectionnée, qui, lorsqu’elle était de mauvaise qualité, râclait la gorge (=Kratze) ! Les villageois portaient encore le sobriquet de Mondstupfer, piqueurs de lune.
Hilsenheim - Pas de sobriquets à notre connaissance
Hindisheim - di Scheeganz, les oies de neige. Mais il se trouve que les Hindisheimois de la petite commune voisine de Limersheim se targuent d’avoir le même sobriquet alors que nous les appelons « Limerscher Mòòre » (truies). Bien sûr, les Limersheimois nous retournent l’ascenseur, mais il faut savoir qu’une tradition orale raconte qu’un jour, un gardien de cochons se serait égaré dans la « rue Circulaire » de Limersheim et aurait mis un temps infini à retrouver la sortie !
Hohwarth - Les villageois sont surnommés Tiger, les tigres. ce sobriquet est dû au faits suivants : un dimanche, les enfants du village, gardant un des troupeaux à l’orée du bois, crurent voir un esprit, une sorte de fantôme effrayant portant une robe blanche à poids noirs, crachant du feu et des flammes et abîmant les semences des pommes de terre dans les champs ; en plus l’apparition était couronnée de nombreuses cornes, faisait beaucoup de bruit et avalait tout ce qui passait à sa portée ! les enfants coururent à l’église avertir les parents et les gens du village. Parmi eux se trouvait un homme, ayant deserté l’Allemagne, qui affirmait que l’étrange apparition ne pouvait être que le diable ou un tigre, bête terrible qu’il avait rencontré au cours de ses voyages autour du monde. Alors avec la bénédiction du curé les villageois armés de faux, de rateaux, de fusils, le maire en tête, allèrent affronter le monstre fumant, qui en fi de contre se révéla être un troc d’arbre en flammes, entouré d’une épaisse fumée.
Huttenheim - les Huttenheimois sont surnommés Mohre, truies noires, sales ou Speckmümpfel, lardons. Les gens de Benfeld disent d’eux «Hüttner Mohre han Dreck in de Ohre» les truie de Huttenheim ont les oreilles sales. On raconte qu’entre Sermersheim et Huttenheim existe, sur la route qui les relie, un endroit appelé Queer. Lorsque l’on passait la nuit , en voiture, sur ce lieu-dit, apparaissait un petit et gros personnage, appelé Queermännchen, qui se mettait à courir à côté du véhicule, en essayant de se faufiler entre les roues , pour le faire basculer dans le fossé. Le conducteur devait alors dessiner en l’air une croix, à l’aide de son fouet et le bonhomme maléfique disparaissait aussitôt. Dans la journée, le Queermännchen ou Queermännel, dort dans le fossé au bord de la route. Il n’y a que les enfants nés durant le jeûne des Quatre temps (Fronfastenzeit), qui peuvent le voir !
Ichtratzheim - Bien que le village ne fut autrefois peuplé que de catholiques, les Ichtratzheimois sont surnommés Augschburjer, gens d’Augsbourg ou luthériens. On les appelle encore Kochlöffel, cuillères en bois et Ghenkmüesbittel, besaces à mou, à entrailles comestibles comme le coeur, les poumons, le foie, etc... ou encore d’Kankmusbittel, les mangeurs de purée de mou. Itterswiller - les Itterswillergeois sont surnomées d’Imme, les abeilles, d’Immevöjele, abeilles volant comme des oiseaux, et d’Exakte, ceux qui prônent l’exactitude et la minutie. Le village est surplombé par le mont des Abeilles ou Immebuckel, où existaient autrefois de nombreuses ruches. C’est un point de vue très attrayant avec vue au nord, sur Strasbourg, la plaine, au sud de Sélestat et la fôret rhénane.
Kertzfeld - Les Kertzfeldois sont surnommés d’Dornehecke, buissons épineux et Kochlöffel, cuillères en bois. Les gens de Kertzfeld appellent ceux du Ried d’Riedi et ceux habitant la montagne Gebirriützel les montagnards. Entre Kertzfeld et Stotzheim existe un pont appelé Henrichsbrücke, hanté durant les nuits d’orage par un garde forestier qui, selon la tradition orale, enlevait les petits enfants.
Kientzvillé - di Bäbbeschlecker, lécheurs de bouillie, ou Gerstebäbber, amateur de bouillies d’orges.
Kintzheim - Les Kintzheimiens et Kintzheimiennes sont surnommés d’Schnoke, les moustiques, d’Storche, les cigognes, d’Weidseck, porteur de besace spécifiques pour aller aux paturages.
Klingenthal - Les habitants sont appelés Langfinger, personnes aux doigts longs ou chapardeurs, on dit d’eux Klingedaler Mohre mit der lage Ohre mit de lange Röck Danze wie die Bäre Stinke wie die Böke. Les truies noires de Kligenthal avec leurs longues oreilles et leurs longues radingotes dansent comme des ours et sentent mauvais comme les boucs. On dit que le diable voulu édifier sa maison au Teufelsgebirge, (montagne du diable) près de Weidenkopf. Presque achevée, elle fut démolie à coup de flèches d’or par les anges célestes. Il y a fort longtemps, on pouvait rencontrer une apparition chargée de gros livres sous chaque bras appelée Büchergespenst... Le personnage se présentait coiffé d’un grand feutre noir à larges bords, au crépuscule, en temps de pluie, il s’abritait, veillant jalousement sur ses livres poussiéreux, sous le toit d’une ferme abandonnée, en même temps que d’autres villageois, qu’il faisait semblant de ne pas voir. Un jour il disparut pour ne plus jamais revenir. Les fôrets autour de Klingenthal, sont hantées par le Baumklopfergeit, l’esprit qui frappe les arbres avec un gros marteau résonnant. Il ne pouvait être vu que par des enfants nés pendant le jêune des Quatre temps (Fronfastenzeit), qui peuvent le voir !
Kogenheim - Les Kogenheimois sont surnommés d’Narre, les fous et d’Moonfänger, les attrapeurs de lune. A Kogenheim on pouvait rencontrer autrefois, durant les veillées villageoises, le feurige Mann ou l’homme de feu, laissant comme une marque sur son passage, l’empreinte brûlée de ses mains sur les portes et les volets. Près de Kogenheim se trouvait autrefois un gué ou Furt appelé Teufelsfurt ou gué du diable.
Krafft - Voir Erstein
Krautergersheim - Les Chouvilloises (en référence au chou qui se dit Kraut en allemand) sont surnommés Krütköft, têtes de chou, d’Mischtkäfer, les coléoptères, d’Drecknuäler, ceux qui aiment fouiller la terre en se salissant, d’Gälrüeweridder, ceux qui chevauchent les carottes, en allusion à la forme spécifique de leur clocher villageois et Erischdermohre. Le Clocher de Krautergersheim ressemble à un sac de pomme de terre, celui de Bischeim à un bonnet à pointe, celui de Griesa la silhouette d’un arrosoir, et celui d’Altorfest comme un ours, mais en grand. Dans le langage dialectal courant on utilisait souvent le mot Krüterjersher pour désigner en paysan en général, comme on disait e Bridel pour une femme paysanne en costume traditionnel. Le village entouré de champs à choux, était célèbre autrefois, pour les riches costumes traditionnels de ses femmes, portant fièrement aux grandes fêtes, la coiffe à calotte dorée ou de brocart brodé, auréolée d’une large dentelle en valenciennes, comme dans la localité voisine de Meistratzheim. Cette coiffe riche surmontait soi une robe en soie de facture bourgeoise, soi une jupe et un casaquin attenant. De grands châles en soie brochée ou en cachemire recouvraient cette tenue, agrémentée encore d’un large tablier en soie.
Lalaye - Le sobriquet welche des habitants est Mijeu d’la, mangeurs de rat
La Vancelle - Les Vancellois et les Vancelloises n’ont pas de sobriquet.
Le Hohwald - les Hohwaldois sont surnommés d’Sürmilchbich, les ventres de lait caillé.
Limersheim - di Scheeganz, les oies de neige. (voir Hindisheim). Une tradition orale raconte qu’un jour, un gardien de cochons se serait égaré dans la « rue Circulaire » de Limersheim et aurait mis un temps infini à retrouver la sortie !
Lipsheim - Les villageois, les lipsheimois, portent les sobriquets d’wurschtfresser, gros mangeurs de saucisses, d’Borscheridder, ceux qui chevauchent les talus, d’Moosgucker, Dralle. Les navets salés sont la spécialité gastronomique du village.
Mackenheim - Les Mackenheimois sont surnommés d’Wasserkotrer, ceux qui vomissent l’eau. Les premiers et lointains habitant de la localité furent des bergers et des pêcheurs, on les surnomme aussi d’Mohre, les truies.
Maisongoutte - Les Maisonsgouttois sont surnommés d’Pfefferschlecker, les lécheurs de poivre, d’Hexe, les sorcières et
Les origines spécifiques à certaines régions.
Certaines régions françaises possèdent des noms de famille qui leurs sont spécifiques. Cela vient de leur histoire : peuplements différents, langues différentes ou rattachements tardifs à la France. C’est le cas du Pays basque, de la Bretagne, des Flandres françaises, de l’Alsace-Lorraine, du Roussillon, de la Corse.
Le sobriquet lui est un nom en patois qui il y a encore quelques décennies, bien souvent l’emportait sur le véritable nom de famille, pour les anciens, notamment, puisque le patois est leur première langue, qu’ils parlent tous les jours. Enfants, ils ne parlaient français qu’à l’école car à la maison, c’était le patois qui était de mise dans les discussions. Le sobriquet est un moyen d’identifier une personne, de la différencier d’une autre qui porte le même nom.
Si les sobriquets désignant des individus n’étaient généralement pas bien méchants et acceptés le plus souvent avec bonne humeur, ce n’était pas le cas de ceux qui ciblaient les habitants des communes voisines et bien souvent rivales.
Le temps ayant passé, ces sobriquets (ou signoris) font désormais partie de notre histoire, c’est dommage car c’est une partie du patrimoine et surtout unseri Elsassiche Pärsonàlia, notre identité ou personnalité alsacienne, qui fout le camp. Combien de jeunes parlent encore l’Alsacien, dunnerwatter ?...
Nous espérons donc que ce texte n’éveillera aucune rancœur chez le lecteur.
Voici les sobriquets des habitants des communes du journal de marsel.
d’Omeise, les fourmis.
Marckolsheim - Les Marckolsheimois portent le sobriquet de d’Babalöffel» les cuillères à bouillie. Les Babbeloeffel de Marckolsheim. Plus d’une personne se pose la question de savoir d’ou vient le nom de Babbeloeffel. Ceux qui l’ont inventé n’entendent plus le son des cloches depuis longtemps et les jeunes ont conservés le nom que les anciens leurs ont transmis. Chaque village a son sobriquet et nous n’avons aucune raison d’en avoir honte. Le nom de Babbeloeffel pose question quant à son invention, c’est un curieux surnom, personne ne sait à quoi bon l’utiliser, Ils auraient souvent acquis quelque chose s’ils s’étaient décidés plus rapidement.
Matzenheim - Les Matzenheimois sont surnommés d’Schnokkelöcher, les trous à moustiques, d’Dillewandbrunser, ceux qui pissent contre les murs en bois, d’Hafeschisser, ceux qui font leurs besoins dans les pots.
Meistratzheim - Les Meistratzheimois sont surnommés d’Blatz, espèces de grands gâteaux ou tartes de (1m x 0,80m), Kwetschelblatz, gâteaux ou tartes aux questches, d’Gälrüeweridder, les chevaliers à carottes, d’Gälrüewewäddl, les queues de carottes. Ces deux derniers sobriquets sont inspirés par la forme spécifique du clocher pointu du village. Les autochtones parlent un dialecte aux consonnances spécifiques et on les accueillle en disant : Göde Môrje ! Han’r schun Erdäpfel dölbt? Bonjour ! avez-vous déjà déterré des pommes de terre ?
Mittelberheim - Les Mittelbergheimois étaient réputés pour aimer manger du fromage blanc avec beaucoup d’aulx et d’échalottes. On les surnommait pour cela d’Knöwli, aulx et d’Schalotteburjer, citoyen à échalottes. La localité elle même est dire Schalotteburg, bourg aux échalotte. Les habitant de Mittelbergheim portent encore les sobriquets Mohre, truie noires, sales, et Rohrschisser, ceux qui font leurs besoins dans les tuyaux.
Mussig - On dit des Mussigeois «Mussig im Wëlschland» Mussig dans le pays Welche, les villageois sont également appelé Mohre, truies noires, sales.
Muttersholtz - Les Muttersholtzois sont appelés d’Riedi, ceux du Ried.
Neubois - Les Neuboisiens sont surnommés Krittersackle, les petits sacs à herbe
Neuve-Eglise -les Noveclésiains sont surnomés les Schnacka, les escargots
Niedernai - Les Niedernois sont surnommés d’Bohne, les harricots, ou Bohnsäckle, ventres à haricots.
Nordhouse - les Nordhousiens sont appelés d’Narzer Woelf, les loups de Nordhouse, on disait à quelqu’un qui ne trouvait pas de femme : Geh uff Närz in de Pfandstall, do bekummsch glich eini» va à Nordhouse à la fourrière tu t’en trouveras une immédiatement !
Nothalten - On dit des Nothaltenois, d’Schisserverhewer, les constipés ou d’Stier, les taureaux.
Obenheim - Le sobriquet des Obenheimois était d’Ruesskappe, les bonnets de suie, car dans ce village les garçons portaient tous des bonnets noirs
Obernai - Les Obernois et Obernoises sont appelés d’Senftbich, les ventres à moutarde ou Mohre, les truies.
Ohnenheim - Les Obenheimois et Obenheimoises sont surnommés d’Bohnereiner, les effileurs de haricots, ou d’Raubvojel, les rapaces ou encore d’Schleihämmel, les moutons des prunelles.
Ohnheim - Voir Fegersheim
Orschwiller - Les Orschwillerois sont surnommés d’Gugugg, les coucous.
Osthouse - Les Osthousiens et les Osthousiennes sont appelés Brüeler, les pleureurs.
Ottrot - On dit des Ottrottois que ce sont des Geisse, des chêvres, biques, d’Muttle, des chèvres sans cornes, et d’Rëbmesserhengscht, ceux qui savent manier la serpette de vigneron.
Plobheim - Les Plobsheimois sont appelés d’Käsbüchse, les boïtes ou canons à fromages.
Rathsamhausen - pas de sobriquet pour ces habitants.
Reischsfeld - Les Reichsfeldois sonr surnommés d’Mohre, les truies noires.
Rhinau - Le sobriquet des Rhinois et des Rhinoises est d’Esel, les ânes. L’histoire de Rhinau présente à l’originalité d’être celle de deux villes, la première ayant été abandonnée, progressivement submergée par le Rhin. La ville actuelle de Rhinau ne date que du 16ème siècle. au mois de décembe 1749, les euax du fleuve étant exceptionnellement basses, on crut pouvoir distinguer les restes de l’anncienne ville. C’est à dire à quel point le rhn, tantôt dispensateur de bienfaits pour la ville, voie de communication et source de richesse, tantôt origine des pires calamités, conditionne l’histoire de Rhinau, ville qualifiée de considérable ar Laguille, historien de l’Alsace au 18ème siècle.
Richtolsheim - On de cette ville «Richtolheim esch e scheeni Stadt un eschs au immer gse» ce qui veut dire que Richtolsheim est une belle ville et qu’elle l’a toujours été.
Rosheim - Les Rosheimois et Rosheimoises sont surnommés des Schnëcke, escargots, parce que le sol calcaire de la commune favorise particulièrement la manipulation de ces mollusques gastéropodes.
Rossfeld - Les Rossfeldois et Rossfeldoises sont surnommés d’Viehfelder, les champs à bétail, d’Würzele, les petits, ou bien encore d’Tiergarte, les jardins zoologiques.
Saasenheim - Voir Sundhouse.
Saint-Martin - Pfimmerschiffler, les écosseurs de gousses de genêt, ou Garteschisser, chieurs dans les jardins.
Saint Maurice - Klein Baris, petit Paris, Berschnitzer, sécheurs de poires. Guggug, coucou, Schleck Teller, lécheurs d’assiettes, schuehmacher, cordonnier.
Saint-Nabor - les Saint–Naborois sont appelés d’Knowli, les nigauds.
Saint-Pierre Bois - d’Rüppeschisser, les chieurs de chenille
Sand - Les sandois
Schaeffersheim - Brodseck, les ventres à pain, Schnitzbttler, les mendiants, i’ge dr e Sü für uf der Schaefferscher Johrmarig, Koif der à Rossei, je te donne un sou por aller au grand marché de Schaeffersheim, achète toi un oeuf de cheval... Schaefferseim ne possède pas de grands marché...
Scherwiller - Scherwiller Feezler, les radins de Scherwiller, quand une personne de Scherwiller veut acheter un boeuf, elle examine sous toutes les coutures, ‘en va, s’en vient, et essaye par tous les moyens de faire baisser le prix, Klapperrose, coquelicot, Dreiherzer coeurs infidèles, Leimeklötzler, faisaeurs de cubes d’argile
Schoenau - Schoenauer Kroepf, goitres de Schoenau, Wo bisch her? Wo hesch’s Kroepfel, do, do, do ! D’où viens-tu, où as-tu le petit goitre? là, là, là !
Schwobsheim - Pas de sobriquet pour les Schwobsheimois et les Schwobsheimoises
Sélestat - Les Sélestadiens sont appelés d’Ziweletreppler, les pétineurs d’oignons, d’Nussekracher, les casseurs de noix.
Sermersheim - Le sobriquets des habitant de ce village est d’Heuschrecke, les sauterelles.
Steige - Les Stégeois sont surnommés d’Karotten, les carotes.
Stotzheim - Les Stotzheimois : d’Krebsvertränker, les noyeurs d’écrevisses.
Sundhouse - c’est un petit texte que l’on disait à l’époque : «Sundhuse isch e scheeni Stadt, Witse isch d’r Bettelsack, Sase ische d’Liriküwel, Schoenaü isch d’r Deckel drewer» qui veut dire : «Sundhouse est une belle ville, Wittisheim est un sac à mendiants, Saasenheim est un seau de mauvais vin et Schoenau est le couvercle que l’on met par dessus».
Thanvillé - d’M ohre, les truies noires.
Triembach-au-Val - d’Knowli, les nigauds ou d’Schwitzer, les suisses.
Urbeis - Les Welsches, les Suisses.
Uttenheim - les Uttenheimois sont surnommés d’Speckmùmpfle, les bouts de lard, d’Muesleffel, les cuillères à bouillie, ou encore d’Mischpicker, les fouilleurs de fumier.
Valff - Les Valfois et les Valfoises sont surnommés d’Hederistiidle, les plants de moutarde sauvage, d’Gäns, les oies ou encore d’Fledermis, les chauve-souris.
Villé - Les Villois et les Villoises sont surnommés d’Platteschlecker, les lécheurs de plats ou encore d’Willere Mohre, les truie de Villé.
Westhouse - Les Westhousois : d’Rebmesser, les serpettes, d’Bese, les balais, d’Dränksteindöünder, les trempeurs d’auges de fontaines, ou bien encore D’Hirnwüetiche, les fous furieux.
Witternheim - Les Witternheimois et les Witternheimoises sont surnommés d’Griesknoepfelbich, les ventres de quenelles de semoules.
Wittisheim - Pas de sobriquets pour les Wittisheimois et les Wittisheimoises.
Zellwiller -Les Zellwillerois et les Zellwilleroises sont surnommés d’Klappri, les bavard, d’Rote, les rouge, ou bien encore Brennwiller, le village des incendies, car il y en avait souvent.
Zelsheim - Si la chance leur sourit de temps en temps, ils n’ont pas d’ustensiles pour la capturer, quand il pleut de la bouillie, les cuillères manquent, quand les cuillères sont là, la bouillie, a déjà refroidie. C’était le lot des temps anciens, c’était comme cela dans le temps et c’est la raison pour laquelle le surnom est facilement compréhensible. Un surnom ancien qui nous laisse aussi froid qu’une pierre à aiguiser. Dans les années 40 quand les allemands étaient là, ils se sont servis du surnom, ont apprécié son humour et de suite ont construit un débit de boisson en y accrochant une enseigne àl’extérieur, à l’étang, dans la Siedlung. Zum Babbeloeffel il s’appelait jusqu’à ce qu’ils ont pliés bagages . Heureusement ils sont repartis rapidement mais les Babbeloeffel sont toujours là.