Testez les vertus des huiles essentielles
Les multiples vertus des huiles essentielles sur la peau et la santé ne sont plus à démontrer. Cependant, outre leur capacités à nous embellir et soigner les petits maux, certaines huiles essentielles cachent des qualités moins soupçonnées, comme leur effet antidépresseur.
Des huiles essentielles indispensables
Parmi ces huiles essentielles qui luttent contre les coups de déprime, on trouve : la camomille. Elle est tonique, stomachique, antispasmodique et analgésique. Elle s’utilise en tisane, seule ou en mélange, et on lui attribue à dose modérée une certaine efficacité contre l’insomnie, dans le cas de troubles digestifs fonctionnels (vertu carminative), digestions difficiles (spasmes digestifs douloureux), ainsi que pour les jeunes femmes, quelques jours avant la fin du cycle menstruel, d’où son nom latin Matricaria (de mater, la mère). En interne toujours, elle a une efficacité reconnue contre l’eczéma. Elle soulage également les insolations et participe à la remise en place de l’hydratation du corps (dans tous les cas, consultez un médecin).
L’angélique
Sa racine est un excellent tonique de l’état général, contre la fatigue. La racine d’angélique contient une huile essentielle qui est bénéfique pour tout le système digestif. Elle se révèle être un bon stimulant de l’appareil digestif. Indiquée en cas de douleurs et spasmes intestinaux. Elle évite la formation de gaz intestinaux qui peuvent provoquer des problèmes de ballonnements et d’aérophagie. Outre ses vertus carminatives, l’huile essentielle a également des propriétés sédatives, particulièrement indiquée en cas d’anxiété, de fatigue nerveuse, d’insomnie et de troubles du sommeil. Enfin, l’huile essentielle est également citée pour ses propriétés anticoagulantes.
Le jasmin
Elle agit comme des anxiolytiques et des sédatifs, même quand elles sont absorbés par inhalation.
La lavande
L’essence de lavande contient des composants différents selon les espèces, mais on y trouve le plus souvent de l’acétate de linalyle et du linalol, du géraniol, du pinène, du cinéol, de la coumarine et de l’éthylamylcétone (à l’origine de son odeur rafraîchissante). Elle aurait des propriétés antiseptiques, bactéricides, désinfectantes, calmantes, antispasmodiques et carminatives. Depuis très longtemps aussi, on prête des vertus cicatrisantes et antiseptiques à la lavande et sainte Hildegarde la conseillait comme cicatrisant. On lui trouvait aussi des propriétés antivenimeuses et en cas de morsure de vipère, on frottait la plaie avec une poignée de lavande (ceci pourrait expliquer le nom de la lavande aspic). La plante a aussi été très utilisée (et l’est toujours) pour combattre les mites et les poux. En phytothérapie, on la recommande pour combattre l’anxiété, la nervosité et les insomnies, mais aussi pour soulager les rhumatismes et soigner les infections des voies respiratoires. Elle peut être prise en infusion, en poudre (gélules), sous forme d’huile essentielle ou d’alcoolat (pour les frictions). L’huile essentielle de lavande est antiseptique et bactéricide. Appliquée pure sur la peau elle soulagerait les brûlures et les piqûres d’insectes. Appliquée sur les tempes, elle soulagerait les douleurs migraineuses. On attribue à la variété latifolia un effet apaisant lors de crises de dermatite atopique (eczéma).
Comment utiliser les huiles essentielles ?
Pour bénéficier au mieux de ses vertus, apprenez les bons gestes.
Dans la douche
Effectuez une friction sous la douche en utilisant un gant de toilette imbibé de 5 gouttes d’huile essentielle ! Attention : les huiles essentielles pénètrent en effet la peau et peuvent être irritantes. Rappelons qu’elles ne doivent pas être utilisées pour les femmes enceintes (et allaitantes) et les enfants en bas âge. Toutefois, toutes les huiles ne sont pas à mettre dans le même paquet. Certaines d’entre elles sont inoffensives par voie cutanée et peuvent être utilisées de plusieurs façons sur la peau : en massage, dans le bain, en compresse et sous la douche. Tel est le cas pour l’huile essentielle de bois de rose, de camomille noble ou encore de lavande vraie (à condition que ces huiles soient de bonne qualité !). Cependant, avant d’utiliser une quelconque huile essentielle, il est bon d’en parler à votre médecin dans le cas d’une éventuelle allergie.
Dans le bain
A savoir aussi : quelques gouttes d’huile essentielle de romarin dans l’eau du bain balaieront les tensions nerveuses.
La phytothérapie pour soigner la déprime hivernale
Quand la période froide pointe le bout de son nez et nous prive des rayons du soleil, les sautes d’humeur peuvent être fréquentes. Un manque d’énergie nous assaille parfois jusqu’au retour des beaux jours. Toutefois, on peut y remédier ! Outre la luminothérapie, des soins à la fois naturels et efficaces existent pour contrer les effets déstabilisants de la saison hivernale. Parmi eux : la phytothérapie.
Découvrez la phytothérapie !
Pratique ancestrale visant à soigner les maux en utilisant les vertus des plantes, la phytothérapie n’est pas en reste lorsqu’il s’agit de soigner les coups de blues. La plante la plus sollicitée pour lutter contre la dépression saisonnière est sans nul doute le millepertuis. Il est régulièrement utilisée comme alternatives aux médicaments par les médecins. Après consultation, bénéficiez des bienfaits du millepertuis via des gélules disponibles en pharmacie. Les extraits et préparations phytothérapiques connus et commercialisés sous le nom de « millepertuis », utilisés dans le traitement de dépressions légères à modérées et de troubles de l’humeur, sont tirés exclusivement de l’espèce Hypericum perforatum. Quelques autres représentants du genre Hypericum peuvent localement être employés dans le domaine de la santé mais la plupart des espèces de millepertuis ne connaissent aucun usage médical. Le millepertuis perforé (Hypericum perforatum) est utilisé en médecine depuis plus de 2400 ans, notamment sous la forme d’huile rouge. La préparation consiste en la macération des sommités florales récoltées durant l’été dans de l’huile d’olive. Il suffit de laisser la bouteille au soleil durant 3 semaines le temps que l’huile se colore. Cette coloration est due à l’hypéricine, pigment rouge aux propriétés anti-inflammatoires, cicatrisantes et antalgiques. Ses vertus et sa grande efficacité sont reconnues. Son action photosensibilisante ne permet malheureusement pas son application avant une exposition de la partie traitée au soleil. Bien connu des anciens, il fut surnommé le «chasse-démon», aujourd’hui à l’origine de plusieurs antidépresseurs qui ont essayé de copier sa molécule active, il reste très efficace dans le traitement des stress intenses, des dépressions et de tous les dérèglements de l’humeur sous la forme d’extrait sec, de teinture où de poudre de plante. Sous sa forme de macérât huileux, nous lui préférerons en lieu et place de la traditionnelle huile d’olive, l’huile de tournesol plus neutre et moins grasse à l’utilisation. Elle sera efficace sur les brûlures, les douleurs articulaires, etc... L’huile de Millepertuis constitue un excellent support pour les huiles essentielles dans les pathologies citées plus haut.